Parmi les quarante-trois poésies et poèmes écrits par Stjepan Ivanovitch Tchahotin, que nous avons publiés en bilingue tout un siècle plus tard, il y en a dix-huit qui sont consacrés à la Première Guerre mondiale, ce grand thème de la littérature européenne du XXe siècle. On mentionne certains d’entre eux : Début de la guerre 1914, Adieu à la Serbie, [Une année terrible est passée],Allons, héros serbes!, [Les chaînes sont tombées], Aux faucons serbes, [Chacal qui se jette sur lescharognes][La trouble Nisava gémit], [Les soldats serbes dans le temple d’Odessa], A l’occasion de la mort de Lence, Confession d’un docteur serbe,Dédicace au professeur P . Sofric, [Tristesse profonde de l’anachorète russe]. Adieu à la famille est une traduction en russe de la poésie de Dimitrije Glogovic-Sokoljanin.
Dans ces poésies, on voit transmis le patriotisme russe, mais aussi le patriotisme serbe, tout à fait inattendu, d’un diplomate-poète et le mépris pour les Allemands, ennemi éternel des slaves et des Balkans. On voit aussi une condamnation morale de la trahison bulgare : on sait bien que la Bulgarie, après avoir oublié les victimes russes pendant sa libération des Turcs ainsi que la fraternité et le slavisme,devient l’allié des Empires centraux au lieu d’adhérer à l’Entente.Comme agresseur, elle envahit une grande partie des territoires serbes.